J’ouvre une parenthèse pour vous parler d’un accessoire indispensable au Kerala et qui est….qui est … alors, langue au chat ?
Qui est le parapluie, bien sûr !!!
Le parapluie a, comme son nom l’indique, comme première fonction de nous protéger de la…pluie (j’en vois deux qui suivent, les autres, ils en ont rien à f ….faire).
Donc, premier usage : la protection contre la pluie.
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Souffle le vent, tombe la pluie |
Comment ça, c’est évident ? Pas du tout. Nous, en voyageurs modernes et intrépides (oui, bof !!!), nous avions choisi le K-way. Sauf que quand il se met à pleuvoir et qu’il faut que tu cherches dans ton sac à dos cette petite boule de tissus roulée tout au fond, deux possibilités s’offrent à toi :
1) Soit, le temps que tu le trouve, que tu le déplies et que tu trouve comment il s’enfile, la pluie s’est arrêtée.
2) Soit, le temps que tu le trouve etc….., t’es mouillé comme une soupe et tu te demandes si ça vaut la peine de le mettre !
Si tu prends la première possibilité, tu te retrouve devant deux choix :
1) Soit tu gardes ton K.way et tu ressembles bien vite à une cocote minute car ici quand il fait chaud, il fait chaud !Et en principe, entre deux averses, ça chauffe.
Et là, tu ris jaune en voyant les autochtones avec leur parapluie ringard plié sous le bras, qui déambulent nonchalamment pendant que toi, Indiana Jones du XXIème siècle, tu ruissèles de partout…
2) Soit tu l’enlèves et une fois que tu l’as bien roulé et rangé tout au fond de ton sac à dos, il se remet à pleuvoir.
Je vous passe l’épisode où les pauvres couillons (dans le texte) que nous sommes, avons pris conscience, mais un peu tard, que ces p….de K.ways n’étaient pas étanches alors que nous étions sous des trombes d’eau.
Bref, dans ces cas là, quand tu vois les kéralais (habitants du Kerala, ignares !) de base sortir leurs pépins, tu te dis que l’indien n’est pas con !
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Pédalons sous la pluie |
Deuxième usage : pour se protéger du soleil .
Là encore, ça coule de source (je sais, le jeu de mot est facile !) car que peuvent faire nos malheureux kéralais, une fois l’averse passée, avec leurs parapluies ? Se le remettre sous le bras ? Impossible, il est mouillé ! Alors ils les laissent ouverts pour les faire sécher et en même temps ça les protège du soleil. Donc on voit dans les rues, sous le soleil, une myriade de parapluies de toutes les couleurs qui protègent ces dames comme ces messieurs, des rayons brûlants de ce bon vieux soleil.
Troisième usage : le pare-soleil.
En France, si tu laisses trop longtemps ta bagnole au soleil, ton volant devient vite un barbecue et tes doigts des petites saucisses (de Toulouse, bien sûr !) cuites à point si tu empoignes trop violemment ton manche à balai pour le démarrage. Après avoir lâché un retentissant « Bouducon ! », tu cours chez Norauto, ou chez Feu Vert (je m’en fous pas mal, je ne suis sponsorisée par personne) t’acheter une espèce de bout de carton pliant que tu vas mettre à l’intérieur de ta chiotte, sur ou plutôt sous le pare-brise, pour protéger tes petites mimines fragiles. Ici, tu gardes ton pébroc ouvert et tu le mets sur le pare-brise de ton touk-touk pour éviter que ton guidon fonde …
Quatrième usage : l’étendoir.
Oui, vous avez bien lu, le parapluie sert également d’étendoir notamment pour les petites culottes qu’on n’ose pas afficher à tous vents par pudeur très certainement (ou parce qu’elles sont tellement peu sexy qu’on en a honte.) Bref, on prend un parapluie noir de préférence (ça garde la chaleur), on l’ouvre, on le dépose ouvert devant le palier et on y dépose ses sous vêtements. Pour rentrer le linge (en cas d’averse par exemple), tu fermes ton parapluie avec toutes tes fripes à l’intérieur. Ingénieux, non ? Bon si en cas de pluie tu oublies ton linge dehors, tu te retrouves un peu con car non seulement ton lige est mouillé mais ton parapluie aussi et pas du bon côté !
Cinquième usage : le couvre-chef.
Souvent pour rigoler, tu vois dans les stades des supporters affublés de petits parapluies en guise de chapeau mais dès que le match est terminé, chacun range son ridicule couvre chef au fond de l’armoire car pas question de le mettre pour aller bosser. J’imagine la tête de ton boss si tu te pointes au boulot comme ça : c’est Marchant assuré (Marchant c’est l’hôpital psychiatrique de Toulouse pour les estrangers qui lisent le blog) ! Mais au Kerala, non, tu peux. Par exemple les pêcheurs qui ont évidement besoin de leurs mains pour jeter les filets sont chapeautés par ces drôles de couvre-chefs qui font office de parapluie et de parasol en fonction des variations climatiques.
Sixième usage.
Celui-ci, je crois bien qu’il est unique et devrait être inscrit au patrimoine de l’humanité.
Comme on vous l’a dit dans un article précédent (ça, c’est pour ceux qui ne regardent que les images du blog) les gens ici sont en grande majorité catholiques. Il y a donc de superbes églises partout et en face de celles-ci, ils ont édifié des statues représentant la vierge (souvent protégée par une grotte comme à Lourdes) ou le Christ. Comme Jésus n’est vêtu que d’un pagne et qu’avec sa peau claire il risquait d’attraper un bon coup de soleil, ils lui ont rajouté un ….parapluie (bravo ! C’est toujours les deux même qui suivent !!!)
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Un métier d'avenir: Réparateur de parapluies |